Oleg Voukolov, Artiste-peintre Membre de l’académie des Beaux-arts de Russie. Peintre émérite de la RSFSR, Artiste du peuple de Russie.
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Oleg Voukolov a participé de façon si constante à l’effervescence artistique moscovite que son destin de créateur ne semble garder aucun secret, aucune « tache blanche ». D’ailleurs, sa vie elle-même est une illustration de toutes les étapes par où sont passés les artistes de sa génération : on y trouve l’exil en province pour « formalisme » et la reconnaissance inattendue dans la capitale qui marque un tournant de sa carrière. Ensuite, ce sont les groupes créateurs au Senej, aux environs de Moscou, qui l’aident – et il n’est pas le seul – à trouver un milieu de collègues. Enfin, c’est sa première exposition personnelle dans les locaux de la revue « Younost » (Jeunesse) qui protégeait les artistes qui n’arrivaient pas à trouver une place dans les expositions officielles « adultes ». En un mot, un parcours classique pour de nombreux peintres des années soixante-dix… Il a esthétisé autant que possible le « thème ouvrier » obligatoire dans ces années-là ; contraint et forcé, il a eu recours aux allégories et aux sciences que la critique attribuait délicatement au « métamorphisme » de l’art des jeunes. Il a été plus aisé pour Oleg Voukolov que pour d’autres d’observer une nécessaire mesure entre « l’authentique » et le « permis » car sa peinture possédait organiquement les qualités d’un art romantique, avec son cortège d’allusions, d’énigmes et de sens figuré…
Anna Suvorova
Et je crois que ce qui est caractéristique de Voukolov c’est ce regard de l’amant qu’il pose sur le monde, le regard du rêveur de toute âme vouée à la beauté. Et là il ne fait plus de distinction, peu lui chaut ce qu’il peint, des fleurs ou une femme, ou le portrait du poète. Ses peintures sont l’expression de l’extase silencieuse qu’il éprouve face au monde et à la vie.
Lothar Lang